Originaire de la région de Chartres (Morancez ?), Mathieu Latheron s'établit définitivement à Tours en avril 1491. Dès l'année suivante, il loue une maison dans la rue de la Scellerie, près des Cordelliers (
RENUMAR). C'est dans cette même rue qu'il achète un corps de maison avec son épouse Madeleine Lansort en 1515 (
RENUMAR). Le relieur André Trihollet et l'imprimeur Arnoul Rousset sont témoins de l'acte.
Latheron est élu "procureur fabricier" de la paroisse Saint-Vincent de Tours après 1500 (
Biblissima). Il est toujours habitant de cette paroisse en 1504, alors qu'il reçoit une obligation (
RENUMAR).
En 1514, il se rend à Vendôme avec une presse mobile afin d’y imprimer un bréviaire destiné à l’usage de l’abbaye de la Trinité (Rochambeau, 1881, p. 13). Il est toujours vivant en 1520, alors qu'il loue une de ses maisons comprenant notamment une boutique à un sculpteur, Pierre Chevrier (RENUMAR), et qu'il passe une commande pour des vis de bois (RENUMAR).
Il doit décéder peu de temps après car sa femme Madeleine est dite veuve en mai 1522 dans un document qui voit son époux en secondes noces, le marchand Thomas Giroust, remettre à Charles de Bougue
78 livres sur 622 et 27 grands “messilz” sur 79 qu'il avait baillés à Mathieu Latheron (RENUMAR). En octobre de la même année, Madeleine vend à Jehan Chercelé, maçon à Tours et frère de l'imprimeur Mathieu Chercelé, “une presse à [imprimer livres et les dits historées, matonées, mousles et autres appartenances], à elle appartenant par le partage fait avec les héritiers des meubles du dit défunt” (RENUMAR).Latheron travaille d'abord en association puis à son compte, publiant des livres de liturgie et de droit ainsi que des pièces occasionnelles comme les "confessionaulx de la Cruciade" (probablement des lettres d'indulgence), dont il livre 14 000 exemplaires en 1518, ou une plaquette relative au tournoi d'Amboise du 1er mai de la même année, qui lui est attribuée (
Biblissima). Pour Aquilon, 2012, pour la liste des ouvrages imprimés par Latheron.